8 Mars: Violence à l’égard des femmes

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« Une promesse est une promesse : il est temps de passer à l’action pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes »

C’est comme cela que les Nations Unies ont décidé de déclarer le thème de la journée internationale des femmes en 2013. Une façon Laviolencephysiqueetsexuelleenverslesfemmes_512d2bb754d24_w688originale, qui cache une soif profonde d’éradiquer cette  pandémie. En effet, «  D’après les estimations, jusqu’à sept femmes sur dix dans le monde sont battues, violées, brutalisées ou mutilées au cours de leur vie, et la plupart de ces actes violents sont commis dans les relations intimes. », rapporte UN Women

Avant de parler chiffres, il faut d’abord définir le terme « violence à l’égard des femmes ».  Ce dernier se manifeste comme étant « tout acte de violence contre le sexe féminin et causant ou pouvant causer un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée. ». Il est également défini comme étant une violation flagrante des droits de l’Homme qui coûte très cher aussi bien aux individus qu’aux Etats.

Suite à une enquête menée par le Haut Commissariat au Plan en 2010-2011, et financée par UN Women, on a conclu que sur 9.5 millions de femmes âgées de 18 à 64 ans, près de 6 millions, soit 62.8% ont subi un acte de violence durant les douze mois précédant l’étude. Un pourcentage aussi choquant que celui-là nous incite à tirer la sonnette d’alarme, beaucoup plus dans le milieu urbain que rural. En effet, le risque qu’une citadine soit violentée est supérieur à celui d’une campagnarde de 12.7% pour la violence physique conjugale, de 35.4% pour la violence sexuelle et de 7.8% pour la violence psychologique. Ces pourcentages varient également en fonction de l’âge : en effet, une augmentation d’une année d’âge réduit de 1.9% le risque de violence physique, de 2.2% le risque de violence sexuelle et de 0.7% le risque de violence psychologique. Et enfin, le dernier paramètre auquel la violence doit être corrélée est la vulnérabilité socio-économique (notamment chômage, divorce…). Et comme la définition l’a bien souligné, la prévalence de la  violence est beaucoup plus élevée dans les relations intimes, dans un contexte familial, conjugal. Un contexte où la dénonciation du violeur, agresseur, (psychopathe ?!) devient de plus en plus difficile, parce qu’il s’agit d’un mari, un père de famille, ou une prétendue âme-sœur, un être avec lequel on était censé être en sécurité.

Plusieurs raisons de ce fléau ont été évoquées dans le paragraphe ci-dessus, en l’occurrence, la précarité, l’analphabétisme, le manque de conscience, et surtout l’inégalité entre sexes. En effet, ce genre de comportement est très répandu dans les sociétés patriarcales, où l’homme tend à dominer la vie de sa femme, sœur, fille … ou tout simplement celle de l’autre sexe. Cette dominance ne s’exprime pas que par des coups, mais également en la rendant financièrement dépendante de lui, en la privant de ses libertés individuelles (ceci peut sa manifester par le contrôle de ses sorties, sa tenue vestimentaire, le choix de ses amis…), en la faisant subir une violence psychologique (l’insultant, la dégradant, l’humiliant …). Il est primordial de mentionner que cette forme de violence est la plus répandue dans les ménages avec un taux de prévalence de 48%.

Cependant, malgré toutes ses informations, et toutes les études déjà faites, on ne peut pas dessiner un portrait d’une femme vulnérable à la violence. Il n’existe tout simplement pas de femme cliché. Et la vidéo ci-dessous en est la preuve.

Certes, ces statistiques sont alarmantes, mais reflètent-elles la réalité ?! Ne pourraient-elles pas être que la face apparente de l’iceberg ?! En effet, plusieurs femmes décident de subir toute sorte de violence en silence. Cependant, elles ne savent pas qu’en faisant cela, elles préparent les conditions favorables pour être de plus en plus violentées.

Alors mesdames/demoiselles, Parlez ! Parlez-en à votre famille, vos amis, aux autorités, aux associations, sur les média… où que cela vous paraisse convenable, mais faites-le, dénoncez votre mari, votre patron, votre collègue, et sachez que vous n’êtes pas coupable, vous êtes la victime dans toute l’histoire.

Pour pouvoir sortir de la violence, il faut tout d’abord prendre conscience qu’on est abusées ladies.

Enfin, je ne trouverai pas une aussi belle conclusion que celle rédigée sur le site de l’ONU femmes : « Toute fille, toute femme, devrait pouvoir vivre en sécurité et à l’abri de la violence. La violence à l’égard des femmes ne doit jamais être acceptée, elle ne doit jamais être excusée, elle ne doit jamais être tolérée. »

A bon entendeur !

SAOUD IZEM Sarah

Principaux résultats de l’enquête nationale de la prévalence de la violence à l’égard des femmes, Janvier 2011 (version Française)

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