Les petites bonnes !

Les filles, autrefois, à la naissance, étaient des êtres indésirables : elles étaient emprisonnées au sein de la maison, marginalisées, battues et même enterrées. Aujourd’hui, quand une fille naît, surtout dans les milieux défavorisés, c’est toute la famille qui le fête, voire même tout le village. Le père, qui, autrefois, ressentait de la honte en ayant une fille, se balade de nos jours, fier, la tête haute d’avoir pu donner naissance à une vache fertile. Et oui, dès ses premières échographies, son destin est déjà tracé : elle n’ira pas à l’école, sa mère lui apprendra les tâches ménagères, et une fois ses 8ans atteints, son père lui trouvera un travail chez une famille de classe moyenne ou aisée –qui pourrait se procurer une bonne adulte, mais se contente d’un petit enfant- afin d’assurer à toute sa famille son pain quotidien. La jeune fillette se trouvera alors dans une maison, où elle se sentira intrus, et se verra obligée de prendre en charge toute une famille en assurant plusieurs fonctions : la nounou et la poupée des petits enfants gâtés, la cuisinière, la « cleaner », l’épouse… Et vu qu’elle est toujours considérée comme ce petit mur que toute la famille peut franchir, on l’usera sexuellement et physiquement sans qu’elle puisse en parler. De ce fait, elle sera doublement abusée : tout d’abord par sa propre famille, qui voit en elle une source matérielle par excellence, et ensuite par la famille chez laquelle elle travaille qui voit en elle la misérable bonne conçue pour le sale boulot.

Mais en y repensant, je me demande, est-ce vraiment la pauvreté la vraie cause de ce fléau ?! Et si c’est le cas, pourquoi nos grand parents n’ont-ils pas obligé leurs filles à essuyer les déchets des autres ?! Pourtant ils n’étaient pas riches non plus ! En réponse à cette question ….

Pour lire la suite, rendez-vous sur : http://exeptionnelles.com/les-petites-bonnes/

SAOUD IZEM Sarah

Femme … printemps arabe

Le monde arabe a récemment connu un séisme qui a fait chuter certaines dictatures, et est entrain d’en affaiblir d’autres. La plupart de ces révolutions se sont caractérisées par leur début pacifique, qui n’a pas tardé à se transformer en un bain de sang. En effet, les confrontations rebelles/armée n’ont eu comme victimes que de simples civils. Ces derniers n’étaient coupables que d’un seul crime qui est la soif pour la démocratie, pour des droits, pourtant légitimes, mais considérés illégaux, pour la liberté, et pour l’équité : entre les classes, les races et les sexes.

D’ailleurs, durant ces révolutions, la femme n’a pas attendu à se faire prier pour sortir crier haut et fort ses revendications, qu’elles soient d’ordre politique ou social. Personne ne peut nier sa forte présence auprès de son homologue masculin dans les ruelles tunisiennes, le Tahrir square, le désert libyen … L’occident a été parmi les premiers à le reconnaitre, et ce par la consécration du prix Nobel de la paix et la démocratie à la militante Yéménite Tawakul KARMAN. Elle devient ainsi la première femme arabe à remporter un tel prix, et ce grâce à son courage et sa persévérance à lutter contre le « Fassad », la discrimination et la dictature.

La révolution tunisienne qui était la première vague à secouer le monde arabe pour une vie meilleure, était également le premier espace où la femme a su s’imposer. Elle a critiqué, crié, organisé des sit-in, elle a aussi été emprisonnée, battue par les pros Benali… Mais une fois la révolution terminée, on a remarqué la dominance masculine, sur les plateaux télé, tout en essayant de s’approprier cette transition et d’en profiter au maximum.

En Egypte, la situation était un peu similaire. Les femmes, surtout les jeunes d’entre elles, ont formé des collectifs (les filles du facebook par exemple), et ont essayé par son intermédiaire d’inciter les autres femmes à revendiquer leurs droits, qui d’ailleurs ne diffèrent en rien de ceux des hommes, sans crainte et sans honte. Mais cette fois-ci, la femme a réussi à garder sa place de mérite même après la chute du régime.

En Libye, la situation ressemblait plutôt à la deuxième guerre mondiale. En effet, dès le début de la révolution, la violence était présente, les pistolets et les revolvers n’ont pas quitté les mains des deux clans. Et là aussi, la femme a montré qu’elle ne sait pas juste crier, mais aussi porter une arme et surtout l’utiliser pour le « bien ».

Au Yémen, la situation est différente à 180°. En effet, les libertés féminines dans ce pays arabe sont vraiment limitées et conditionnées. Malgré cela, la femme a réussi, pour la première fois, à prendre la parole en public et revendiquer ses droits. Dans les rues et sous des Burkas qui cachent leurs visages, se trouvent des femmes à forte volonté pour sortir de cet étouffement que leur impose le régime. Mais cela n’est pas tout, il y’a eu également un changement de mentalité masculine. Cela a été remarqué lors des protestations où des hommes répétaient des devis du changement après des femmes leaders, et également lors des énormes rassemblements qu’avaient réservés les hommes à Tawakul KARMAN.

La Syrie, un autre exemple de pays où les femmes ont su se faire une place mais malheureusement moins apparente.

La plupart des pays cités précédemment a réussi une révolution où le renversement du régime était l’élément majeur pour certains. Mais selon moi, TOUS ces pays ont réussi d’abord une révolution sociale, que j’espère ne va pas s’effondrer comme le mur de Berlin.

Et moi, depuis mon humble statut, je m’incline pour vous et je vous dis, Chapeau mesdames.

SAOUD IZEM Sarah

Les femmes au masculin

Medi 1 Tv a diffusé le jeudi 26 /01/2012 le programme politique « 90minutes pour convaincre ». Ce programme était normalement dédié à l’USFP suite à son positionnement en opposition, malheureusement, cela n’a pas été le cas, puisque, en sa première sortie médiatique, Nabila MOUNIB a réussi à voler la vedette à Fathallah Oualâlou. En effet, la femme, se trouvant à la tête du PSU, s’est caractérisée par sa franchise, son courage et sa clarté. Mais ce qui m’a frappé le plus chez elle, c’est sa petite coupe à la Angela Merkel, et son tailleur à la Christine Lagarde. C’est alors que je me suis rappelée les propos d’un professeur qui m’avait un jour confié : « on a pas de profils féminins au pouvoir, on a des femmes au profil masculin ». En effet, la majorité des femmes au pouvoir ont, soit un look, soit un speech masculin. Pourquoi doit-on alors nous convertir au masculin pour convaincre ? Le monde n’a-t-il pas besoin de notre délicatesse féminine ? Nos émotions et notre subjectivité, ne font-elles pas notre point fort plutôt que notre point faible ?!

En essayant de trouver des réponses à mes questions , je suis tombée sur la réflexion de MARCEL BERNOS, et ce qui a attiré mon attention dans cet article est : « Les femmes elles-mêmes finissent par intérioriser cette « incapacité » à penser et à diriger . ». Certes, cet article traite une époque du passé, une époque où les femmes étaient esclaves. Mais la situation a-t-elle vraiment changé, ou s’est-elle juste modernisée ? Après tout ce temps, une femme n’est toujours pas acceptée comme la nature l’a voulue être, par l’homme, et pire, par elle-même. Cette vision d’infériorité dans un monde patriarcal a fait qu’elle change de comportements, de façon d’être et enfin de sa nature.

Pour clore cet article, j’aimerais dire que la stupidité de certains a fait que le monde politique se prive de la capacité féminine.

SAOUD IZEM Sarah