Les filles, autrefois, à la naissance, étaient des êtres indésirables : elles étaient emprisonnées au sein de la maison, marginalisées, battues et même enterrées. Aujourd’hui, quand une fille naît, surtout dans les milieux défavorisés, c’est toute la famille qui le fête, voire même tout le village. Le père, qui, autrefois, ressentait de la honte en ayant une fille, se balade de nos jours, fier, la tête haute d’avoir pu donner naissance à une vache fertile. Et oui, dès ses premières échographies, son destin est déjà tracé : elle n’ira pas à l’école, sa mère lui apprendra les tâches ménagères, et une fois ses 8ans atteints, son père lui trouvera un travail chez une famille de classe moyenne ou aisée –qui pourrait se procurer une bonne adulte, mais se contente d’un petit enfant- afin d’assurer à toute sa famille son pain quotidien. La jeune fillette se trouvera alors dans une maison, où elle se sentira intrus, et se verra obligée de prendre en charge toute une famille en assurant plusieurs fonctions : la nounou et la poupée des petits enfants gâtés, la cuisinière, la « cleaner », l’épouse… Et vu qu’elle est toujours considérée comme ce petit mur que toute la famille peut franchir, on l’usera sexuellement et physiquement sans qu’elle puisse en parler. De ce fait, elle sera doublement abusée : tout d’abord par sa propre famille, qui voit en elle une source matérielle par excellence, et ensuite par la famille chez laquelle elle travaille qui voit en elle la misérable bonne conçue pour le sale boulot.
Mais en y repensant, je me demande, est-ce vraiment la pauvreté la vraie cause de ce fléau ?! Et si c’est le cas, pourquoi nos grand parents n’ont-ils pas obligé leurs filles à essuyer les déchets des autres ?! Pourtant ils n’étaient pas riches non plus ! En réponse à cette question ….
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SAOUD IZEM Sarah